Il faut plus de logements d’urgence pour les sans-abris ! Le cri d’alerte des associations bordelaises

Une quarantaine d’associations ont lancé une pétition pour l’ouverture de logements pérennes pour les sans abris. Elles répondent à la préfète de Gironde, Fabienne Buccio, pour qui le dispositif actuel est suffisant.

Sur l’année 2020-2021, hors période hivernale, 4292 places sont ouvertes en Gironde pour accueillir les personnes à la rue. L’hiver, il y en a 1800 de plus. Mais dans la métropole bordelaise, ce n’est pas assez, selon une quarantaine d’associations qui se sont associées pour ne former qu’une voix.

Le collectif a adressé une lettre ouverte à la préfète de Gironde, Fabienne Buccio : «si l’on enlève (du nombre total de places) les places pour les cas de COVID et celles qui sont réservées à un public spécifique (femmes battues, sorties d’hôpital psychiatrique, etc.), celles qui sont éloignées de plusieurs dizaines de kilomètres de la métropole (Le Teich, Lesparre, Arcachon)… il ne reste plus de places sur Bordeaux métropole pour l’accueil des publics à la rue. »

Les associations veulent, à terme, que la mairie propose des solutions pérennes. Dimanche dernier, une quarantaine d’associations ont lancé une pétition qui a déjà recueilli plus de 28 000 signatures .

D’abord des tentes place des Quinconces

En attendant l’issue de leurs négociations avec la préfecture et la municipalité, les associations trouvent des solutions.

Le 13 décembre, à l’initiative de La Maraude du cœur Bordeaux et des Gratuits, une première aire d’accueil d’urgence, avec des tentes, a été mise en place en face des Quinconces.

Depuis le premier week-end de janvier, ces hébergements ont été déplacés sur les quais en face du Conservatoire. Désormais, ce sont des constructions en bois, recouvertes de bâches, qui accueillent entre une et trois personnes.

Puis des maisons en bois sur les quais

Chaque maisonnette est identifiée par un numéro, comme dans une rue. A l’intérieur, on trouve des matelas, des tables, et des étagères. Chaque habitant peut se faire à manger et a de l’électricité. Steve, un des occupants SDF, présent depuis début janvier, exprime sa reconnaissance envers la présidente de la Maraude du Cœur : “Elle s’est battue pour qu’on ait ces cabanes. Elle a beaucoup de mérite”.

Ces constructions ne sont pas faites pour durer. L’installation disparaîtra à la fin de la trêve hivernale.