Au Liban, l’Insulte fait le pari du travail de mémoire

Depuis la fin de la guerre civile en 1989, la société libanaise reste dans le déni, elle n’a toujours pas entrepris son travail de mémoire. Les cinéastes, à l’image de Ziad Doueiri s’engagent dans l’espoir de provoquer un déclic.

Dans son film L’Insulte, Ziad Doueiri a choisi de mettre en scène un conflit du quotidien entre un réfugié palestinien et un libanais chrétien. Un conflit, qui dans le contexte libanais, prend des proportions énormes. Le réalisateur, à travers ce long métrage poursuit un travail de mémoire sur la guerre civile libanaise, déjà entamé avec son premier film, West Beyrouth.

D’autres réalisateurs ont participé à ce travail de mémoire. C’est le cas de Wassaf Charaf avec son long-métrage Tombé du cielSorti en 2016, le film met en scène le retour d’un milicien que les proches pensaient mort lors de la guerre civile. Les séquelles de la guerre civile sont sous-entendues avec humour et absurdité. Un traitement peu commun que le réalisateur revendique et encourage. Lors du Festival de Cannes en 2016, il déclare sur Arte “ Il faut parler de la guerre de manière risible, sinon la société ne peut pas avancer. C’est plus intéressant de prendre ce point de vue, plutôt qu’un drame social attristant au premier degré ”. Des cinéastes ambitieux, qui osent. Prêts à assumer une histoire douloureuse.  

Raphaëlle Chabran, Narjis El Asraoui, Audrey Morard et Antoine Roynier

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